#Innovation ! Un centre de contact Nantais teste la relation client par pigeons voyageurs

#Innovation ! Un centre de contact Nantais teste la relation client par pigeons voyageurs

#Innovation ! Un centre de contact Nantais teste la relation client par pigeons voyageurs

Certains se souviendront de la difficile vie d’entreprise où l’envoi d’un fax pouvait prendre des heures quand le papier bourrait dans l’appareil et qu’il fallait le retirer délicatement puis ouvrir la machine et changer le ruban, pour au final envoyer le document par voie postale…

A l’heure du tout numérique, les entreprises démultiplient les canaux pour transmettre données, informations et renseignements. L’utilisation digitale pour communiquer a largement été, ces dernières années, employée.
Chaque service dispose de moult outils à sa disposition pour échanger, mail, chat, visio, et bien sur le téléphone. 

En route vers un nouveau canal de communication client …

Aujourd’hui, la démarche écologique nous oblige à se prendre en main (mais pas par la main à cause de Covid), et rechercher les meilleurs solutions pour éviter le gaspillage et la pollution.

Le retour à une communication plus simple et de proximité grâce l’utilisation de tiers est désormais nécessaire. La société Tête à plume (basée à Nantes) l’a bien compris en faisant appel à 150 pigeons experts de la relation client à distance.

Un recrutement basé sur la vitesse et l’expertise

 

Recrutés essentiellement sur leurs soft skills (pas de cv nécessaire), les pigeons doivent néanmoins passer quelques tests techniques avant de pouvoir effectuer leurs premières missions.

Vitesse, précision et savoir atterrir en toute discrétion sont les critères retenus lors des sessions de recrutement.

Et que font-ils ? 

En étroite collaboration avec les conseillers clientèles, nos petits voltigeurs se chargent de transporter tous les échanges non digitaux, courriers, et même certains colis. 

Chaque pigeon est muni d’un traceur, les clients peuvent suivre en direct leur trajet et noter ( à la manière d’Uber) la prestation de l’animal.

Cette nouvelle démarche écologique incitera sûrement les multiples entreprises à communiquer autrement.

 » Certains clients nous filent du maïs quand on les livre, ils sont vraiment sympas »

Kevin, pigeon depuis 3 mois chez Tête à queue.

Reconversion professionnelle, Kipay est devenue technicienne support chez Arpège en quelques semaines

Reconversion professionnelle, Kipay est devenue technicienne support chez Arpège en quelques semaines

Reconversion professionnelle, Kipay est devenue technicienne support chez Arpège en quelques semaines

Kipay a choisi de faire une reconversion professionnelle dans la relation client, elle accepte de nous répondre pour expliquer les raisons de son choix et partage une tranche de vie professionnelle : la découverte d’un nouvel environnement, celui de Technicienne support. Entretien

Parle-nous un peu de toi : depuis combien de temps exerces-tu ton métier ?

Je m’appelle Kipay, 41 ans et maman de 3 garçons.

Anciennement assistante juridique, j’ai changé de projet professionnel pour m’orienter dans la relation-client.

Je suis technicienne support depuis exactement aujourd’hui 2 petits mois.

Et comment as-tu postulé ?

J’ai passé une formation de customer care avec GENERATION. (ndlr : formation 100% gratuite)
L’entreprise dans laquelle j’évolue actuellement était partenaire de mon centre de formation.

A l’issue de la formation, j’ai passé une session de Job-dating et ai été embauchée directement.

La fierté que j’ai c’est cette impression de venir en « Superman » devant une difficulté du client, d’être en réponse, comme un pompier qui viendrait éteindre un feu !

Quelle est ta mission préférée dans ton quotidien ?

Ma mission préférée au quotidien est définitivement de pouvoir apaiser un client qui se sent complètement perdu et cela dès les premières minutes de notre échange.

Quand tu parles de ton métier avec ta famille ou tes amis, trouves-tu qu’ils ont des préjugés ?

Absolument pas !

Et d’ailleurs, pour l’anecdote, ils ont dû me demander à plusieurs reprises si l’on évoquait exactement le même métier parce que je racontais une histoire totalement différente de ce qu’ils avaient l’habitude d’entendre.

Et toi, tu en penses quoi ?

J’ai commencé à travailler dans la relation-client par choix !

Comme je l’évoquais j’ai fait une reconversion professionnelle afin de pouvoir travailler dans un métier dans lequel je me sens réellement à l’aise. Pour moi ça a été La relation client.

La fierté que j’ai c’est cette impression de venir en « Superman » devant une difficulté du client, d’être en réponse, comme un pompier qui viendrait éteindre un feu !

On dévalorise souvent les métiers de la relation client mais lorsque l’on aime son métier, bien que tout ne soit jamais rose, on sait trouver le verre plein plutôt que la partie vide.

Je sais ce que je vaux, ce que je pèse, en tant que professionnelle et je pense transmettre un regard différent de mon métier.

Et qu’aurais-tu envie de dire à quelqu’un qui ne connait pas ce métier et qui hésite à s’y lancer ?

Je lui dirais que la plus grande valeur, ce n’est pas le prestige que semble t’apporter « le titre de ta fonction », mais il se lit à la fin d’une journée de travail et à ce sentiment de fierté d’une mission accomplie !

Faire d’une passion son métier, je crois que c’est un des secrets de l’équilibre…

Le mot de la fin : tu as une anecdote géniale à partager qui n’arrive vraiment que dans la relation client ?

Je n’ai que 2 mois d’échauffements (rires) mais ça été la première fois où un client m’a réclamé MOI pour résoudre son incident parce qu’il avait été manifestement satisfait de ma première intervention.

Les métiers de la relation client à distance sous un angle différent : Interview d’Axel depuis le centre pénitentiaire de Nantes

Les métiers de la relation client à distance sous un angle différent : Interview d’Axel depuis le centre pénitentiaire de Nantes

Les métiers de la relation client à distance sous un angle différent : Interview d’Axel depuis le centre pénitentiaire de Nantes

Axel (*) est un téléconseiller qui sort de l’ordinaire, son expérience du métier se fait dans un environnement particulier, celui du monde carcéral.
Avec une réflexion pertinente, il nous donne son regard sur son quotidien, de l’autre côté du téléphone.

Entretien réalisé par Julie Moreau, responsable service desk, Iliane informatique & adhérente de l’association du club des marguerites

Parle-nous un peu de toi : depuis combien de temps exerces-tu ton métier ?

Je m’appelle Axel (*) , j’ai 25 ans et je suis le plus jeune du centre d’appel, situé dans le centre de détention de Nantes.
Je suis en prison depuis quelques années et je travaille au centre d’appel depuis septembre 2021.

Et comment as-tu postulé ?

Pour postuler c’est un peu comme dehors. J’ai commencé par voir le responsable du travail en détention qui m’a présenté toutes les activités rémunérées qu’il était possible de faire. Je lui ai présenté mon CV et il m’a dirigé vers le centre d’appel où j‘ai rencontré le superviseur qui m’a fait passer un test :

Une partie écrite où j’ai expliqué la signification de certains termes liés au métier par exemple, mais aussi des questions liées à l’organigramme d’une entreprise et un test d’orthographe.

Mais également une partie orale : j’ai simulé un vrai appel pour voir comment je me débrouillais : voir si j’étais à l’aise pour appeler des inconnus, et aussi tester ma voix, la clarté de mon élocution.

« Je pensais qu’il n’y avait pas d’apprentissage, pas de techniques à adopter pour réussir un appel et faire un bon appel, pas de façon de parler afin de se faire bien comprendre et convaincre à travers un téléphone…et à ma grande surprise il y a tout cela »

Tu connaissais le métier ?

Le métier je le connaissais oui et non…

Je le connaissais « oui » car je savais que les centres d’appel existaient, je les voyais comme des endroits où l’on passe sa journée au téléphone à appeler des personnes afin de leur vendre des forfaits internet, ou réaliser des sondages, et je ne percevais aucun intérêt dans ce travail.

Je le connaissais « non » car je ne pensais pas que c’était un vrai métier. Quand je dis un vrai métier c’est dans le sens où je pensais qu’il n’y avait pas d’apprentissage, pas de techniques à adopter pour réussir un appel et faire un bon appel, pas de façon de parler afin de se faire bien comprendre et convaincre à travers un téléphone…et à ma grande surprise il y a tout cela. Et cela demande de la concentration.

Mais surtout … jamais je n’aurais imaginé que l’on puisse exercer ce métier dans une prison !

Quelle est ta mission préférée dans ton quotidien ?

Ma mission préférée, c’est lors du début d’une nouvelle campagne : nous nous réunissons tous et nous mettons en place un script « A notre sauce » afin d’être plus fluide dans nos prises de parole avec les clients. Vu que ce sont nos mots, ou des mots dont on nous a expliqué le sens, nous sommes plus fluides et naturels dans nos échanges téléphoniques.

Quand tu parles de ton métier avec ta famille ou tes amis, trouves-tu qu’ils ont des préjugés ?

Je n’ai parlé de mon métier qu’avec mon cercle familial proche.

Ma mère ayant été dans différents métiers de communication connaissait le métier et n’avait donc pas de préjugés.

En revanche ma sœur, qui ne connaissait le monde des prisonniers et du travail en prison que par le biais des séries américaines avait beaucoup de préjugés :

« C’est dangereux de laisser les prisonniers appeler les gens de dehors », « Etes-vous qualifiés pour faire ce métier ? », « Mais que se passe-t-il si des prisonniers appellent des personnes de leur famille au lieu de travailler ? » « Ça doit être trop dur d’appeler les inconnus comme ça, je ne pourrais pas faire ça toute la journée »…

Et quand je lui ai parlé du fait que nous étions rémunérés, elle était choquée car elle ne pensait pas que c’était possible.

A la limite de me dire « Tu travailles, tu es payé, nourri, logé…Tu es bien en fait là-bas »

Et toi, tu en penses quoi ?

Quand je parle de mon métier de téléopérateur à ma famille, je trouve qu’ils ont des préjugés car on ne les a jamais informés sur le travail pénitentiaire en général, et encore moins sur le travail de téléopérateur.

Les seules fois où ils en entendent parler c’est au travers de la télévision : cela n’est pas mis sous le meilleur jour, on ne met pas assez en avant les connaissances et les savoir-faire des personnes incarcérées. De plus, on ne parle pas assez des bienfaits que ce travail nous fait.

L’argent que l’on gagne, il nous permet de cantiner (faire des achats en prison), mettre de l’argent de côté pour la sortie, et aussi payer les parties civiles. Car avec la peine de prison, il y a aussi une peine financière dont nous devons nous acquitter. Le travail, il permet de payer cette dette.

Et qu’aurais-tu envie de dire à quelqu’un qui ne connait pas ce métier et qui hésite à s’y lancer ?

En premier lieu je lui dirais de se lancer et d’arrêter d’hésiter car si cela ne lui plait pas il pourra toujours arrêter. C’est fini l’époque où les gens étaient mariés à une entreprise pour toute la durée de leur vie active. Mais il ne faut pas avoir de préjugés, il faut essayer.

Après je lui dirais que s’il aime travailler en autonomie, discuter avec des gens et se sentir utile pour eux, qu’il se lance. Au centre d’appel, nous sommes une petite équipe qui travaille dans la bonne humeur et l’entraide. Et je le rassurerais en lui disant que c’est un métier pas très compliqué une fois que tu as les méthodes-clefs, tu travailles en autonomie sous l’étroite surveillance du superviseur, c’est Anne (*) ici, qui fait régulièrement le point avec toi pour te faire progresser.

Nous nous formons avec des cas concrets, que nous réécoutons et débriefons avec le superviseur pour comprendre comment nous pouvons mieux faire.

Et si comme moi c’est un centre d’appel B to B, alors il ne faut pas craindre d’appeler des inconnus car ce sont des professionnels, qui se sentent concernés par ce que tu fais. Tu leur donne la parole, tu leur propose quelque chose susceptible de les intéresser, donc ils sont super sympas avec toi.

Pour finir, qu’est ce que ce métier t’a appris ?

Lorsque j’ai commencé, je ne m’exprimais pas aussi bien, j’ai maintenant un langage plus posé, j’ai aussi appris à écouter, on est obligés d’être à l’écoute avec les clients, et je ne l’étais pas toujours dans mon quotidien.

Plus tard j’ai envie de m’orienter vers un métier dans le commerce, et les compétences que j’ai développées me serviront.

 

(*) Les prénoms ont été changés.

Les mini expéditions inter-entreprises du club des marguerites

Les mini expéditions inter-entreprises du club des marguerites

Les mini expéditions inter-entreprises du club des marguerites

LES MINI EXPEDITIONS DU CLUB DES MARGUERITES

Organisées par l’association Club des marguerites et en partenariat avec la jeune pousse Nantaise ADN up’ , les mini expéditions invitent les équipes opérationnelles des centres de contacts Nantais à découvrir de manière récréative, la relation client sous un angle différent ! On vous dit tout ! 

La promotion de la filière relation client et le partage

La promotion de la filière relation client à distance et le partage  sont deux des valeurs portées par l’association.

« Nous proposons depuis plus de 5 ans des learning expéditions aux managers de nos adhérents, cette année nous avons décidé de proposer un format plus opérationnel destiné aux collaborateurs. Tous les métiers de notre filière pourront ainsi profiter du partage d’expérience «  Arbia Khélifi, présidente du club des marguerites

Le format et le programme

Un format court (demi-journée), un groupe multi-entreprises, un programme fun & serious !
C’est avec ces éléments que Diane Andrzejak (ADN up’) a concocté cette expérience sur mesure.

« L’intelligence collective, le jeu, et la relation client sont au programme, l’idée est de proposer aux participants une expérience à la fois instructive et ludique ». Diane Andrzejak

Pour découvrir le programme complet c’est par ici 

L’expérience est ouverte à toutes les entreprises de Loire Atlantique (adhérente ou non de l’association). Les participants doivent quant à eux exercer un métier de la filière relation client à distance (conseiller client, customer care, technicien support …..)

2 expéditions sont déja planifiées, les 12 et 13 janvier 2022 (matin), il reste quelques places !

Le programme complet et les modalités d’inscription sont disponibles ici